La jeune femme victime de viol par 2 agents des forces de l'ordre, le 3 septembre 2012, a comparu devant le juge d'instruction, mercredi 26 septembre, en tant qu'accusée pour « outrage public à la pudeur » et afin d'être, également, confrontée à ses deux agresseurs. C'est ce qui a été annoncé, la veille, dans un communiqué publié par l'Université féministe Ilhem Marzouki, créée en mars 2010 par l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD). Le fiancé de la victime a également été convoqué dans le cadre de cette même affaire, en tant que victime de chantage de la part d'un troisième agent. Les associations signataires de ce communiqué ainsi que plusieurs pages facebook ont exprimé « leur profonde préoccupation » face à la tournure qu'ont prise les événements surtout que « la jeune fille se trouve encore dans une situation psychologique fragile nécessitant soutien et encadrement ». Ces associations dénoncent de tels comportements qui transforment une victime en accusée afin de la tenir responsable d'un crime qui a été commis à ses dépens.