L'avocate et militante Bochra Belhaj Hmida revient sur l'affaire du viol de la jeune femme par des agents des forces de l'ordre, qui comparaissait, aujourd'hui 26 septembre 2012, devant le juge d'instruction en tant qu'accusée pour outrage public à la pudeur, et affirme que « cette affaire est loin d'être une première en Tunisie » et que « de nombreuses femmes tunisiennes se font sexuellement harceler et agresser, depuis des mois, par des membres des forces de l'ordre ». Elle déplore « le manque de réactivité des autorités dans des affaires similaires malgré les alertes lancées par la société civile ». Selon les déclarations de Mme Belhaj Hmida sur les ondes de Jawhara Fm, aujourd'hui, mercredi 26 septembre 2012, « d'autres femmes se sont également faites agresser par des membres des forces de l'ordre et se sont retrouvées sur le banc des accusées ». Elle affirme également que l'Etat et le ministère public ont utilisé le motif « d'outrage public à la pudeur » de manière arbitraire justifiant le viol de la jeune femme et « encourageant ainsi les dépassements des droits humains ». Elle appelle également le ministère de l'Intérieur à présenter des excuses à la victime et l'Etat à condamner les agresseurs afin de rassurer les citoyens et non à justifier de tels abus.