Interviewé ce mercredi 24 octobre 2012 par Wassim Ben Larbi dans « Expresso » sur les ondes d'Express Fm, l'homme d'affaires tunisien Farid Abbes a déclaré que l'attentisme des investisseurs locaux est justifié par l'absence d'un environnement incitatif à l'investissement, notamment, concernant la stabilité politique, la sécurité et la paix sociale. Et l'homme d'affaires de préciser que l'investisseur est certes un preneur de risque, mais, en revanche, il ne peut réellement prendre que les risque qu'il peut maîtriser. Quant aux mesures prises par la BCT (Banque centrale de Tunisie) en matière de réduction des importations et de rationalisation des crédits à la consommation, l'homme d'affaires a indiqué qu'il aurait été, plus intéressant d'encourager les exportations que de sabrer dans les importations. Il a précisé que les mesures prises ne visent qu'à rationaliser les crédits à la consommation et ne concernent, à son avis, que les clients non bancables et non solvables. S'agissant des projections du FMI (Fonds monétaire international) selon lesquelles la Tunisie ne pourrait revenir à la croissance génératrice d'emplois que vers 2017, M. Abbes a fait savoir que ces estimations ont été arrêtées sur la base de l'évolution de la crise économique et financière qui prévaut dans le monde, principalement dans la zone euro. Il n'a pas manqué de rappeler que la relance de la croissance en Tunisie relève, au final, de la responsabilité de tous les Tunisiens et de leur détermination à transcender les problèmes générés par la Révolution et à améliorer la visibilité pour les investisseurs locaux et étrangers.