Devant un public attentif et sous haute surveillance policière, la coordination à Nabeul de Nidaa Tounes a organisé, dimanche 28 octobre, un grand meeting à l'espace Khéops en présence du bureau exécutif et des 17 sections locales du parti au Cap Bon. Anis Fellah, coordinateur du bureau de Nabeul, a appelé la population à saisir l'occasion pour s'associer à Nidaa Tounes en vue de réaliser le changement responsable et défendre les valeurs de la démocratie et de la liberté. Le porte-parole du parti, Ridha Belhaj, s'est réjoui de l'organisation pour la première fois d'un meeting du parti en dehors de la capitale : « Depuis quatre mois, nous essayons de mettre en place les assises du parti à l'échelle locale et régionale malgré une conjoncture difficile ». Il a critiqué l'inachèvement de la nouvelle constitution, l'absence de base juridique et structurelle pour l'organisation des prochaines élections, et la détérioration de la situation économique et sociale du pays. M. Belhadj a dénoncé la violence et a adressé un appel solennel à l'ensemble du peuple à la vigilance pour la protection de sa Révolution et la défense des acquis républicains menacés par les forces contre-révolutionnaires ainsi qu'à la mobilisation pour se dresser comme un seul homme face aux assassinats politiques et au terrorisme organisé : « Notre objectif est de sauvegarder cet espoir et cette détermination des Tunisiens à construire un grand parti unifié rassemblant les forces démocratiques et progressistes. Un parti qui propose au peuple tunisien une alternative politique et sociale. Cette alternative devrait répondre effectivement aux exigences de la Révolution en termes de justice et permettre de rééquilibrer le rapport des forces apparu à l'issue des élections. Ce rapport ne reflète pas la réalité politique et sociale de notre pays et ne favorise pas l'alternance indispensable au pouvoir, ce qui constitue un danger pour notre démocratie naissante ». Mohsen Marzouk a estimé que seul Nidaa Tounes pourra sauver le pays de la dérive et que le moment est venu d'adhérer à ce grand parti qui représente l'instrument capable, dans la conjoncture actuelle, defaire face à la Troïka et à ses alliés : « Nous sommes à l'heure de la construction d'un front aussi large que possible regroupant des forces démocratiques et républicaines, et qu'il ne faut surtout pas reproduire l'erreur fatale de la division comme dans les élections précédentes. Nous œuvrons, également, à former un contrepoids efficace à la stratégie du parti au pouvoir qui menace l'avenir de la Tunisie et met en péril le devenir de nos enfants. Ce qui importe dans notre démarche, c'est comment sauver les acquis et construire la démocratie en Tunisie. Lorsque l'intérêt national de notre pays est au centre des enjeux, on doit être capable de s'allier pour préserver l'intérêt et l'avenir du pays. A ceux nous taxent de parti libéral, je dirai que nous sommes un parti social-démocrate et là j'appelle toutes les structures actuelles du parti à bien défendre nos acquis. Nous venons de tracer une feuille de route. Nous visons l'excellence et c'est dans ce cadre que s'inscrit la création d'une cellule de veille destinée à suivre de prés les activités de nos bureaux et leur performance. L'essentiel est de sortir le pays du dilemme actuel afin de répondre aux réelles revendications du peuple qui sont essentiellement : sécurité, emploi, respect et égalité ». Boujemaa Remili, membre fondateur de Nidaa Tounes, a clôturé le meeting en précisant que la bataille est longue, voire difficile : « La solution est entre nos mains. Il suffit de nous rassembler maintenant. Ceci est un appel solennel à toutes les Tunisiennes et tous les Tunisiens à rejoindre et adhérer en masse à Nidaa Tounes ».