Les ministères du gouvernement Jebali sont de nouveau au banc des accusés ! Après la guerre déclenchée entre l'homme d'affaires tunisien Hassan Amaidia, directeur général du groupe Troika Global et le ministre de l'Industrie, Mohamed Lamine Chakhari (lire notre article), un autre investisseur a lancé un cri de détresse. Le ministère du Transport a bloqué un nouvel investissement. Il s'agit cette fois-ci d'une compagnie aérienne privée, Jasmin Airways. Foued Sayadi, fondateur du projet, a annoncé que le lancement de Jasmin Airlines, qui devait exploiter l'aéroport d'Enfidha est bloquée : « Jasmin Airways n'a pas vu le jour faute d'autorisation du ministère du Transport ! ». L'investisseur a ajouté que cette compagnie, devait être créée moyennant un investissement estimé à 20 millions de dinars. Elle se spécialisera dans les vols charter : « Jasmin Airways, une fois créée, devrait permettre la création de 850 postes d'emplois dont 150 emplois directs et 700 emplois indirects. Le ministère du Transport adopte un esprit protectionniste et est toujours opposé à la création d'autres compagnies privées. C'est un faux raisonnement ! Car le ministère du Transport croit qu'à travers cette décision, il protège le transporteur aérien national. Notre jeune société et toutes les nouvelles compagnies privées ne peuvent en aucun cas le concurrencer ». Foued Sayadi voit dans la création de compagnies privées l'opportunité de créer des emplois, de contribuer à la promotion du tourisme, de préparer le terrain à l'Open Sky et de donner en général l'impulsion à l'activité économique : « Plusieurs promoteurs sont dans le même cas et attendent encore le feu-vert du ministère du Transport ». Il estime que cette nouvelle compagnie contribuerait à l'exploitation optimale de l'infrastructure aéroportuaire en Tunisie dans la mesure où les aéroports tunisiens, dont la capacité annuelle est estimée à 30 millions de personnes, n'accueillent qu'environ 6 millions de personnes chaque année. Syphax Airlines est, jusqu'à présent, la seule compagnie aérienne privée qui a été autorisée à opérer après la Révolution et à exploiter, aux côtés de Tunisair, l'aéroport international Tunis-Carthage. M. Sayadi s'engage à respecter le cahier des charges relatif à la réalisation de ce type de projets, en attendant la réponse du ministère du Transport qui n'a donné aucune précision sur ce sujet. Affaire à suivre…