Noureddine Bhiri, ministre de la Justice, a démenti les informations qui circulent actuellement, selon lesquelles 900 éléments appartenant au courant salafiste auraient été arrêtés. M. Bhiri a refusé de classer les individus arrêtés comme « salafistes ». Il a parlé de « citoyens tunisiens » et il est allé jusqu'à affirmer que les personnes impliquées dans les évènements du 14 septembre pourraient tout aussi bien être du mouvement Ennahdha, ou du courant communiste. Est-ce à dire que M. Bhiri cherche à orienter la justice ? Dans une déclaration accordée mardi matin 06 novembre 2012 à Shems FM, le ministre a précisé que le chiffre donné est excessif : « Seulement 123 personnes ont été déférées devant la justice afin d'enquêter sur les évènements de l'ambassade américaine, survenus le 14 septembre dernier. 12 personnes ont été libérées, et 3 autres impliqués dans l'attaque de l'ambassade sont en fuite ». M. Bhiri a ajouté que près de 50 personnes sont en état d'arrestation pour leur implication dans les violences commises en juin dernier, après l'exposition du Printemps des Arts au palais d'El Abdellia à La Marsa : « Le dossier a été transféré à la chambre d'accusation ».