AgriEcoForest, une jeune association de la société civile, a organisé, mercredi 07 novembre 2012, une manifestation devant le ministère de l'Industrie, pour protester contre la prospection du gaz de schiste en Tunisie. Cette décision a été prise suite à la déclaration « dangereuse » faite par le ministre de l'Industrie, Mohamed Lamine Chakhari. Le ministre avait annoncé la finalisation de l'accord pour la prospection du gaz de schiste avec le groupe pétrolier international Shell. A cet effet, un groupe composé de représentants de la société civile et de partis politiques était au rendez-vous, ce matin, pour dire ces mots : « NON au gaz de Schiste ». Les manifestants ont même appelé à boycotter le groupe Shell. L'association et les manifestants ont appelé l'Assemblée nationale constituante, ANC, à geler la licence accordée à Shell et à auditionner le ministre de l'Industrie et la ministre de l'Environnement, Mamia El Banna, au sujet du projet industriel. Ils ont revendiqué, également, la mise en place d'un cadre juridique permettant de protéger l'environnement en Tunisie et la création d'une commission indépendante formée d'experts tunisiens. Cette commission devrait être chargée de l'étude du dossier du gaz de schiste en Tunisie. Le secrétaire général du Parti des travailleurs, Hamma Hammami, a pris part à cette manifestation. Il a déclaré, sur les mêmes ondes, que M. Chakhari a négligé les dangers de la prospection du gaz de schiste : « Notre parti a mis en garde à de nombreuses reprises contre les dangers qui pourraient être causés par le forage ». Pour sa part, Fethi Haddaji, membre de la fédération d'El Amen à Kairouan, a indiqué que son parti critique la décision du gouvernement d'octroyer une licence de forage à la compagnie Shell en vue d'exploiter le gaz de schiste : « Les zones qui pourraient être exploitées souffrent déjà d'un manque en eau potable ».
