Le périmètre irrigué « El Kahla » de la délégation de Ghézala est l'exemple type du gaspillage et de la dilapidation des deniers publics. Quelque 300 hectares attribués à une centaine de petits agriculteurs qui, tout au long de la dizaine d'années d'exploitation, n'ont pas réussi à tirer le moindre profit, ni pour leur propre compte ni pour celui de l'économie régionale. Et ce malgré les énormes potentialités offertes par un projet, réclamé naguère à cor et à cri et pour lequel on augurait tant de biens pour les habitants, de l'avis même des spécialistes. Cette zone irriguée n'a point réalisé les objectifs pour lesquels elle a été aménagée aux différents niveaux de la production et de la productivité, de la rentabilité et de l'employabilité. C'est l'amer et alarmant constat partagé par les visiteurs de la région, gouverneur en tête, qui ont appris que cette situation qui perdure depuis des années serait due à un fort endettement des groupements d'eau et à des problèmes liés à la propriété foncière, à la vocation agricole des terres et à des problèmes d'ordre technique. Des problèmes à la pelle, comme l'on voit, auxquels viennent s'ajouter les retards mis à exécuter les travaux d'aménagement des cinq kilomètres des pistes agricoles d'El Kahla et de Mouassiya, pourtant programmés dans la cadre du projet de développement intégré Ghézala-Joumine pour des investissements mobilisés de 45MD. Face au mécontentement généralisé de la population, le gouverneur a promis d'intégrer ce projet dans le programme régional de développement pour le mois de décembre prochain. Quant à l'examen du cas de la zone irriguée, il semble que l'on ait préféré reporter cela à une date ultérieure.