Le gouvernorat de Bizerte est une région agricole d'importance. Il participe dans une large proportion à la production nationale en produits des grandes cultures céréalières aux primeurs en passant par les produits laitiers, les cultures maraîchères ou la production de viandes. Cette position est jalousement gardée et défendue par les acteurs du secteur. La dernière réunion qui s'est tenue au gouvernorat pour l'examen des préparatifs de la saison d'ensemencement en vue d'améliorer les conditions de démarrage et de déroulement de cette saison. Les services du CRDA, Commissariats Régionaux au Développement Agricole, ont à cette occasion assuré de garantir tous les moyens matériels et de les mettre à la disposition des agriculteurs. Le commissaire de l'agriculture a déclaré que 174 mille hectares ont été réservés aux emblavures céréalières malgré une pluviométrie modeste qui n'a pas dépassé les 113 m/m. 98 mille hectares, soit plus de la moitié, sont consacrés et préparés pour les grandes cultures (blé dur et tendre, orge,…). Le responsable a indiqué que les besoins de la région en semences est évalué à 40 mille quintaux dont 17 mille (soit 42%) se trouvent disponibles et dont 12 mille ont été vendus. Pour ce qui est des engrais et intrants, les besoins de la région sont évalués à 360 mille quintaux entre phosphate, DAP et engrais azotés. Les opérations d »emblavure devraient commencer incessamment, au cours de la deuxième quinzaine de novembre. D'autre part, 60 mille quintaux ont été programmés pour les plantes fourragères, 16 mille ha pour les légumes secs et 500 ha pour produits divers. Cependant, le président du bureau régional de l'UNAP n'a pas manqué cette occasion de soulever les innombrables problèmes rencontrés par les agriculteurs de la région, mettant en question les affirmations de la CRDA selon lesquelles les meilleures conditions se trouvent remplies pour une saison des moissons des plus réussies. Il a passé en revue ces obstacles tel le manque de produits de traitement ou sinon leur cherté, tel également la nécessité d'une augmentation du prix des céréales à la production, mais aussi le retard mis à débloquer les crédits agricoles saisonniers. Les intervenants ont mis l'accent, quant à eux, sur le faible taux d'exploitation et donc de production des terres domaniales, appelant à les céder aux jeunes agriculteurs, comme ils ont insisté sur la nécessité de réviser les cartes agricoles et de réactiver le rôle des groupements d'eau.