Qu'en est-il de la rencontre entre Sami Fehri et Saida Akremi ? La visite de l'épouse du ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, au patron de la chaine de télévision privée Attounissiya, a suscité des réactions controversées entre partisans et détracteurs. Deux versions ont été données : Sonia Dahmani, avocate de Sami Fehri, détenu en prison, depuis trois mois environ, a qualifié ce lundi 26 novembre 2012, sur Express FM, d'«initiative de mauvais goût » la visite que vient d'effectuer Mme. Akremi, en sa qualité de présidente de l'Association de défense des prisonniers politiques. L'avocate a confirmé cette rencontre qui a fait couler beaucoup d'encre. Elle a ajouté que Mme. Akremi aurait dû demander au moins à son client si ce dernier désirait la rencontrer ou non. En ce qui concerne le contenu de l'entretien qui aurait duré 1heure 30 minutes, elle a indiqué qu'il avait porté sur les conditions de détention de son client et sur les émissions de la chaîne Attounssiya à propos desquelles Saida Akremi aurait déclaré ne pas approuver. Mme. Dahmani a démenti les informations publiées par certains médias, selon lesquelles elle aurait déclaré que cette réunion s'est déroulée tard dans la nuit (23h) et rappelé qu'elle avait tout juste dit que la rencontre avait eu lieu alors qu'il faisait noir. Pour sa part, Khaled Krich, membre de l'Association de défense des prisonniers politiques, est revenu ce lundi et sur les mêmes ondes sur cette affaire. Il a donné de plus amples éclairages sur le contexte dans lequel s'est déroulée la rencontre, à la prison de Morgnaguia, entre Sami Fehri et Saida Akremi. M. Krich a affirmé que la rencontre a eu lieu, à 18h et n'a duré que 30 minutes. L'entretien a eu lieu en marge de la visite qu'avaient effectué, à cette prison, les membres de l'Association dans l'objectif de s'enquérir des conditions de détentions des salafistes. Il a ajouté que l'entretien s'est déroulé en présence de quatre militants des Droits de l'Homme et démenti, à cet effet, un tête-à-tête Sami Fehri-Saida Akremi. Il a démenti également que l'entretien a porté sur la ligne éditoriale de la chaîne Attounissiya.