Décidément, il y a quelque chose qui cloche dans l'affaire Sami Fehri, patron de la chaine de télévision privée Ettounsiya,. Plusieurs questions restent sans réponse, à heure de la publication de ces lignes. Mondher Saighi, un avocat neutre, a décidé de donner les raisons de la prolongation de la détention de Sami Fehri, sans politiser l'affaire. Lors de son passage, jeudi soir 29 novembre sur Shems FM, l'avocat a expliqué que la libération d'un détenu ne fait pas partie des prérogatives de la cour de cassation : « C'est plutôt le juge d'instruction qui prend ce genre de décisions ». Il a ajouté qu'il ya une différence entre une décision administrative et une décision de justice : « Une décision administrative émane de la chambre d'accusation et la cour de cassation n'a pas le droit de prendre une telle décision ». Pour sa part, le ministère de la Justice a précisé dans un communiqué rendu public jeudi qu'en rendant son jugement, la cour de cassation n'a pas mentionné dans son arrêt la remise en liberté de Sami Fehri, ce qui explique son maintien en détention. Le communiqué ajoute que la cour de cassation a décidé le renvoi de la décision de la chambre d'accusation portant traduction de Sami Fehri et d'autres accusés devant la chambre criminelle du Tribunal de Première instance de Tunis et de renvoyer l'affaire à la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Tunis, dans une nouvelle composition. A cet effet, la cassation n'a pas concerné le mandat de dépôt qui n'a pas été mentionné dans les visas de l'arrêt de cassation. C'est ce qui a motivé le maintien des accusés dans leur état initial. Le ministère de la Justice ajoute que la remise en liberté reste une question du ressort exclusif de la Justice. Rappelons que la décision de libération de Sami Fehri a été suspendue, mercredi tard le soir, sur la base d'instructions reçues par le directeur de la prison de Monaguia.