Juste après l'annonce de l'échec de l'initiative visant à créer un gouvernement de technochrates, une campagne a été lancée lundi soir 18 février sur le premier réseau social en Tunisie, Facebook, contre le Chef du gouvernement, Hamadi Jebali. « Hamadi Jebali a trahi la Révolution », « La grande déception !», « Merci l'opposition pour votre participation à cette caméra cachée »… tels sont les slogans publiés sur Facebbok. La décision de M. Jebali a suscité des réactions controversées entre partisans et détracteurs. Plusieurs facebookers ont accusé M. Jebali d'utiliser une double face et un double langage. Aziz Krichen, membre du bureau politique du Congrès pour la République et conseiller présidentiel, a affirmé qu'une nouvelle alternative au remaniement ministériel a été trouvée et sera bientôt proposée aux négociations. Le député de l'Assemblée nationale constituante, Mohamed Brahmi, a déclaré que cet échec était prévisible. Egalement président du parti Mouvement Chaab, M. Brahmi a précisé qu'il est impératif de trouver un « programme de sauvetage national ». Le député Mahmoud Baroudi a appelé à de nouvelles négociations entre les différents acteurs de la scène politique pour trouver une solution à la situation actuelle du pays après l'échec de l'initiative de Jebali qui n'a pas eu l'aval des partis. Le ministre de l'Emploi, Abdelwaheb Maater, a déclaré que trois ministres du CPR ne participeront à aucun gouvernement dirigé par Hamadi Jebali. Les trois ministres en question sont : Slim Ben Hmidene, Sihem Badi et lui-même : « Dés le début, le CPR était contre l'initiative de Hamadi Jebali. Cette initiative est une tentative de révolte contre la légitimité électorale ». Le leader du parti Ettakatol, Mohamed Bennour, a précisé que la facture de cet échec coûtera cher à la Tunisie et son économie : « C'est une grande erreur, et ses conséquences ne seront pas bonnes. Les responsables de l'échec doivent payer les pots cassés ! ».