Malgré les derniers événements que vit la Tunisie (assassinat du martyr Chokri Belaïd et démission du Chef du gouvernement, Hamadi Jebali), les négociations entre la Tunisie et le FMI, Fonds monétaire international, sur le déblocage d'un accord bilatéral se poursuivent. Elles sont même à un stade avancé. Toutefois, le FMI procèdera à une évaluation de la situation après la formation du nouveau gouvernement, et une fois le mandat établi. C'est ce qu'a affirmé Amine Mati, chef de la mission du FMI pour la Tunisie, dans une interview accordée à l'agence TAP : « Nous évaluerons le meilleur moyen d'aider la Tunisie pour réaliser ses objectifs qui visent à générer une croissance plus inclusive et réduire le chômage. Afin de maximiser les avantages d'un prêt du FMI, les gouvernements doivent viser à corriger les distorsions qui ont conduit à des problèmes économiques et à la nécessité d'emprunter ». Sur un autre plan, cette coopération semble ne pas du goût de certains intervenants tunisiens dont des députés à l'Assemblée nationale constituante. Mongi Rahoui, rapporteur de la commission financière à l'ANC, a indiqué que le gouvernement tente de faire passer une loi de partenariat avec le FMI qui aura des graves conséquences sociales : « Le FMI exige la suppression de la caisse de compensation pendant 3 ans, la hausse des impôts et taxes, la révision des salaires et de la couverture sociale ». Rappelons que des négociations ont été lancées entre le FMI et la Tunisie sur l'accord de confirmation à titre de précaution de 1,78 milliards de dollars. En général, le FMI accorde des prêts aux pays pour soutenir la mise en œuvre des politiques visant à corriger les distorsions économiques et réduire les vulnérabilités macroéconomiques.