Décidément, rien ne va plus au sein de la STEG, Société tunisienne de l'électricité et du gaz. En témoignent les déclarations multiples et contradictoires entre les responsables de la société. Contrairement à l'annonce faite par le président directeur général de la STEG, Tahar Laaribi, qui a affirmé, il y a une semaine, que tout va bien au sein de la société, Sassi Ben Dhief, secrétaire général de la fédération générale de l'électricité et du gaz, a un autre avis. Lors de son passage lundi 11 mars 2013 sur Shems FM, M. Ben Dhief a indiqué que M. Laaribi s'est auto-félicité et a ignoré les efforts des cadres et des syndicalistes et la pression qu'ils ont exercée sur le gouvernement pour la réalisation de nouveaux projets à l'instar de celui de Bir Mchergua. Sassi Ben Dhief a précisé qu'il existe des craintes de coupure d'électricité pendant la saison estivale de 2013 contrairement à ce qu'a déclaré le PDG Tahar Laaribi. Il a déclaré que la STEG n'a cessé de s'enfoncer dans le rouge. Les dettes de la société sont passées de 303,9 millions de dinars en 2011, à 407,1 millions de dinars en 2012, soit une hausse de 34%. 39% de ces dettes sont des créances auprès des industriels et 30% auprès des clients publics (administrations) : « Le PDG est en train de rassurer le citoyen et les autorités. Cependant, la STEG vit une vraie crise. Qu'attendent les responsables pour rompre ce silence et sauver la société ? ».