Nous demandons la suspension du remboursement et un audit des dettes extérieures pour déterminer les parties qui ont bénéficié des crédits. Le peuple tunisien a grand besoin aujourd'hui de ces fonds pour lutter contre le chômage et la cherté de la vie. C'est ce qu'a déclaré le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami lors d'un meeting organisé, dimanche 24 mars 2013, au palais des congrès intitulé « la rencontre méditerranéenne pour lutter contre la dictature et l'endettement et pour défendre la souveraineté du peuple ». Plusieurs partis de gauche de Tunisie, des pays arabes, de l'Europe et d'Amérique du sud ont assisté à cette manifestation. M. Hammami a affirmé que l'endettement de la Tunisie a augmenté de 20% durant les deux dernières années : « Le service de la dette a atteint 4280 MD alors que l'enveloppe réservée au développement s'élève à 5300MD ». Hamma Hammami a appelé, de ce fait, les autorités tunisiennes à suspendre pour trois ans le remboursement des dettes extérieures de la Tunisie à l'instar des décisions prises par des pays comme l'Argentine, l'Equateur ou l'Islande. Le porte-parole du fond populaire a précisé que la question de l'endettement inquiète, mêmement, certains pays de nord à l'instar de la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie. Il a souligné ainsi que les grandes forces financières dans le monde proposent des crédits pour aider les peuples mais aussi pour contrôler leur destin, en citant que la Tunisie s'est endettée durant les 25 dernières années de 41 milliards de dinars et qu'elle en a remboursé à ces jours 48 milliards de dinars. De son coté, Anouar Yassine, représentant du parti communiste libanais, a appelé les pays arabes à déployer des efforts pour développer leurs économies, afin de dévoiler les politiques adoptées par les instances financières internationales et dénoncer les conditions injustes et colonialistes qu'elles leurs imposent.