Cris d'alarme, de détresse sont poussés sur les pages des réseaux sociaux pour les actes de vandalisme et de déprédation auxquels est soumise la forêt d'Ennadhor de Bizerte. Des gens sans autre scrupule que celui d'amasser de l'argent se sont arrogé le droit de commercer et de brader d'immenses portions de terre forestière appartenant à l'Etat. Au vu et au su de tous et particulièrement des services de la forêt relevant du ministère de l'agriculture. Des camions charrient, de jour comme de nuit, des tonnes de bois prélevé sur les richesses sylvestres de la région, sans être inquiétés le moins du monde. Si cette conduite se poursuit, il y a fort à craindre que le tissu végétal de la région ainsi que ses étendues forestières soient totalement détruits et en un temps record. Des questions lancinantes se posent. Outre celle relative aux interventions des autorités compétentes pour mettre un terme à ces actes, la question de savoir ce que font les associations de sauvegarde et de protection de l'environnement, qui poussent comme des champignons, et que l'on a vu monter au créneau lorsqu'elles jugeaient atteinte l'intégrité des zones dites sensibles. Les citoyens, jaloux de leur région et de ses attributs naturels s'indignent justement et font des gestes désespérés afin d'arrêter ces prédateurs sans vergogne qui commettent, ce faisant, d'atroces crimes contre la nature et contre le pays.