Mehdi Houas, ancien ministre du Tourisme et de l'Artisanat et PDG de la société Talan-Tunisie, a donné, mercredi 10 avril 2013, lors de son passage sur Express FM, un regard extérieur sur ce qui se passe dans le pays. M. Houas s'est dit intéressé par le dossier des hommes d'affaires : « Dans la Tunisie postrévolutionnaire, les investisseurs sont la clé de la réussite. Je peux donner l'exemple des investisseurs français qui sont, actuellement, attentistes et suivent de près l'évolution de la situation en Tunisie. Cependant, ces chefs d'entreprise attendent toujours la visibilité du pays, la stabilité politique et la sécurité pour annoncer la reprise de leurs activités économiques dans notre pays ». S'agissant des secteurs ciblés, l'ancien ministre a fait remarquer que les investisseurs étrangers sont très curieux de savoir quels sont les secteurs qui seront prioritaires (services, agriculture, industrie…) : « Logiquement, avec plus 250 mille de diplômés sans emploi, la priorité devrait être accordée aux services créateurs de valeur ». Il a tenu à préciser qu'avant d'attirer les investisseurs étrangers, les investisseurs locaux doivent donner l'exemple et intensifier leurs investissements dans le pays. Et d'ajouter que la Tunisie doit avoir une vision stratégique car elle peut être un relais de croissance internationale et jouer le rôle de la Suisse pour la méditerranée et Singapour pour l'Afrique. En ce qui concerne le dossier du prêt structurel que la Tunisie négocie actuellement avec le FMI (Fonds monétaire international), Mehdi Houas a indiqué que toute intervention du FMI est un mauvais signe car la recette proposée c'est toujours un « remède de cheval ». Concernant Talan-Tunisie, M. Houas a révélé que sa société emploie 500 ingénieurs, réalise un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros et se propose de convaincre les donneurs d'ordre européens à orienter une partie de leurs commandes vers la Tunisie du moins pour les petits projets.