Nouvelle polémique sur le crédit que devrait octroyer le fonds des municipalités du ministère de l'Intérieur pour financer des projets municipaux à Nabeul. Un procès-verbal de réunion de février dernier prouverait que Chiheb Ghalleb aurait refusé le prêt car il implique le paiement d'intérêts (riba). Certains réseaux sociaux ont propagé l'idée selon laquelle cette formule, tout comme les crédits bancaires classiques, seraient illicites, car le taux d'intérêt lui-même serait une pratique usuraire, « riba », explicitement interdite par le Coran. Au cours d'un point de presse, Chiheb Ghalel, président de la délégation spéciale de Nabeul, a expliqué pour sa part que l'affaire a pris un tournant politique et qu'il n'a jamais été question de refuser le prêt pour des raisons religieuses. « Le conseil ne s'est pas encore prononcé sur le crédit. La municipalité de Nabeul, endettée jusqu'en 2027, se serait retrouvée à rembourser un prêt avec un taux d'intérêt de 8.5%. La prochaine réunion du 31 mai tranchera sur cette affaire qui a secoué tout Nabeul et notamment les partis politiques et les associations civiles qui se sont réunis de leur côté hier au Khéops ». Raouf Rekik, coordinateur à Nidaa Tounes, a appelé à instaurer un dialogue avec le conseil municipal actuel : « Il faudrait trouver une solution à ce problème et éviter ce bras de fer avec la délégation spéciale de Nabeul ». Abdelmajid Jaouadi de l'UGTT a estimé que la municipalité n'a pas tenu ses engagements. Les investissements sont bloqués pour ne pas dire abandonnés. Le député à l'Assemblée nationale constituante pour le Parti républicain Al Jomhouri, Nooman Fehri a déclaré que huit députés sur 13 ont demandé la révocation du président de la délégation spéciale de Nabeul Chiheb Ghalleb.