Son nom est Chiheb Ghalleb. C'est le président de la délégation spéciale de Nabeul qui est depuis quelques jours sous le feu des projecteurs pour avoir bloqué des investissements dans la région, au nom de la religion et de la Charia. La municipalité de Nabeul a invité fin févier 2013 M. Ghalleb afin d'étudier la possibilité d'octroyer à la commune un crédit pour l'aider à financer des projets dans la région. Il est à noter que sans ces aides financières, la municipalité ne peut pas tenir ses engagements et les investissements seront bloqués, pour ne pas dire abandonnés. Selon une copie du procès-verbal de la Commission des affaires administratives et financières, parvenue à Investir En Tunisie, le président de la délégation spéciale de Nabeul a, fortement, contesté cette demande. En s'adressent à Sami Raeis, directeur des Affaires administratives et financières, M. Ghalleb a affirmé que selon notre religion et notre Charia, ce genre d'affaires est « haram » : « Comment je vais justifier cela devant le Dieu le jour du Jugement dernier ?! J'ai dit mon mot devant tout le monde et je maintiens ma décision, ce genre d'affaires ne passe pas, tant que je suis là ! En Islam, les prêts sont haram, les intérêts sont haram ! ». M. Raeis a rappelé à M. Ghalleb qu'il avait signé, auparavant, ce genre de document : « Ces prêts et tous les documents sont enregistrés à la recette des finances. Donc, pourquoi ce refus maintenant et pourquoi ce bras de fer ? ». En répondant à ces accusations, Mahdi Ghalleb a déclaré qu'il n'assure pas le suivi des correspondances administratives ! : « Je ne suis pas responsable desdites affaires. Ce qui m'intéresse c'est le travail de la municipalité ». Le receveur municipal est intervenu afin de convaincre M. Ghalleb de changer d'avis, mais en vain, il n'a pas cédé d'un pouce. Mahdi Ghalleb persiste et affirme que la commune doit chercher d'autres sources de financement, conformes à la Charia. Il a assuré qu'il n'a pas l'intention d'abandonner ses principes, même s'il se trouve obligé de présenter sa démission. Cliquer ici pour télécharger l'intégralité du PV…