La condamnation, hier, mercredi 12 juin 2013, des trois militantes Femen- deux françaises et une allemande- à quatre mois de prison ferme pour atteinte aux bonnes mœurs et attentat à la pudeur, ont suscité plusieurs réactions tant de la part des organes de presse que dans les milieux politiques et les organisations dans l'Hexagone. Les avocats des condamnées ont exprimé leur « consternation », et dénoncé un « procès en sorcellerie » portant atteinte à la liberté d'expression. Dans la matinée, ils avaient prévenu qu'en cas de maintien en détention de leurs clientes, leur objectif serait de renforcer « la mobilisation internationale surtout dans la perspective de la visite de François Hollande prévue pour début juillet. En attendant, ils vont faire appel. Pour Inna Shevchenko, la dirigeante de Femen international, cette peine mènera à de nouvelles actions à Tunis. «C'est une décision politique qui confirme le caractère dictatorial de la Tunisie pour qui il est plus simple de mettre des filles en prison que de reconnaître que les femmes ont le droit de disposer librement de leur corps », a-t-elle dit, brandissant la menace de poursuivre leurs actions en Tunisie, de les élargir et de les multiplier.