« Nous attendons du gouvernement un geste fort. Nous voulons que la France demande à la Tunisie la libération immédiate des Femen ». Cest en ces termes qu'Inna Shevchenko, leader du mouvement féministe, a montré sa détermination à faire sortir de prison ses camarades arrêtées après avoir manifesté seins nus devant le tribunal de Tunis, le 29 mai. Elles risquent six mois de prison ferme. Leur procès, suspendu hier, reprendra le 12 juin. Si le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le ministre français des affaires étrangères, a bien glissé il y a quelques jours un mot en leur faveur, mais il s'agit pour Inna d'une maigre consolation : « Les déclarations inquiètes ne suffisent pas. Nous ne demandons pas au ministre de soutenir le mouvement Femen, mais de défendre des citoyennes françaises qui sont aujourd'hui prisonnières politiques à l'étranger et dont les droits sont bafoués. » Selon Shevchenko, les trois activistes n'ont toujours pas été autorisées à voir leurs avocats depuis leur incarcération. « Nous continuerons de maintenir la pression sur la justice tunisienne jusqu'à la libération de nos militantes », clame la leader ukrainienne.