Un groupe de « jeunes citoyens » a réagi aux derniers événements survenus en Tunisie en organisant, vendredi soir 2 août 2013, un sit-in qualifié d' « apolitique » à Paris, place de la République. C'est Walid Kallel qui est à l'origine de la manifestation. Son initiative a connu un succès inattendu. « L'idée de départ a été un sentiment d'impuissance face à ce qui se passait chez nous, explique-t-il. Ne pouvant participer sur le terrain, j'ai contacté mes amis Facebook et en 2 heures, j'ai obtenu 200 participations. » Sur la place de la République, les Tunisiens de France ont tenu, à travers ce rassemblement, à « témoigner de la solidarité qui se place ici ». Des messages rédigés en arabe et en français sont envoyés au pays. Avant le début du sit-in, des participants de tous âges ont observé des moments de recueillement chargé d'une intense émotion, au son de l'hymne national, entonné par toute l'assemblée. De simples messages, mais également des poèmes et des chansons sont entonnés en soutien aux familles des personnes assassinées. Bien que Walid Kallel déclare à l'envi que le rassemblement soit apolitique, cela n'a pas empêché des voix anti Ennahdha de fuser, repris, malgré une médiation, par une partie des présents. Car, pour beaucoup, la responsabilité du gouvernement dirigé par le parti islamiste dans les récents événements ne fait pas de doute. La troïka est vilipendée. « L'avenir du pays ne les intéresse pas, ils créent de l'insécurité pour pouvoir rester au pouvoir », accusent des jeunes bien remontés. M. BELLAKHAL