Mbarka Brahmi, veuve du martyr Mohamed Brahmi, n'a pas écarté que la lettre déposée dimanche devant la porte de son domicile et contenant de soi-disant révélations sur le crime soit une tentative de « semer la confusion ». Révélée par le fils aîné de feu Mohamed Brahmi, la lettre d'une page, tapée à l'ordinateur et signée par « les hommes intègres du ministère de l'Intérieur », affirme que l'assassinat a été commis par « deux membres de la brigade anti-terroriste qui sont vos voisins » et que l'arme ayant servi à tuer le député se trouve dans le bureau d'un des responsables du ministère de l'Intérieur. Le document assure également que Rached Ghannouchi a appelé Ali Laarayedh une demi-heure avant l'assassinat pour lui demander « où en est l'opération ». Des affirmations « ridicules » selon Yosra Ghannouchi, fille de Rached Ghannouchi et l'une des porte-parole du Mouvement Ennahdha : « Aussi comiques que soient ces déclarations, cette incroyable affirmation est sérieusement diffamatoire et doit immédiatement faire l'objet d'une enquête pour révéler la source de son invention. N'importe qui aurait pu écrire cette lettre avec ses affirmations ridicules. Si cette lettre existe vraiment, elle devrait être remise d'urgence à un juge d'instruction ». Dans une déclaration accordée mardi 24 septembre 2013 au HuffPost Maghreb, Mme. Brahmi avait indiqué qu'il était très possible que ce soit une tentative de semer la confusion chez les gens, mais il est aussi possible que ce soit vrai : « Je ne lui accorde pas de crédit, je ne la démens pas non plus ! ».