Des figures de la mouvance salafiste, dont le courant illégal Ansar Al Chariaa, ont été nommées dans la fonction publique et le secteur agricole. Dans son édition du mardi 1er octobre 2013, l'hebdomadaire Akher Khabar rapporte que le salafiste Aymen Orwa (32 ans) a été nommé, la semaine dernière, chargé de communication du gouvernorat de Médenine. Ayem Orwa est bénéficiaire de l'amnistie générale législative. Toujours selon la même source, Farouk Ben Aissa (27ans), un salafiste appartenant à Ansar Al Chariaa, a intégré l'administration de l'Institut supérieur de l'informatique de Médenine. Mohamed Ali Harnechi, un ex-détenu incarcéré suite aux affrontements enregistrés entre les forces de l'ordre et un groupe du djihadiste à Soliman en décembre 2006, a intégré le commissariat régional au développement agricole de Sidi Bouzid. Ce salafiste a bénéficié de l'amnistie générale en mars 2011. Les nouvelles recrues dans la fonction publique viennent d'un seul et même bord. Les rescapés de l'amnistie générale, membres des ligues de protection de la révolution (LPR), ainsi que des éléments appartenant au courant salafiste djihadiste, entrent en masse dans la fonction publique. Le leader de la mouvance salafiste Ansar Al Chariaa, Bilel Chaouachi, a confirmé, en juillet, sa nomination à la délégation régionale de l'enseignement à Tunis. En outre, 17 personnes appartenant aux LPR et au courant salafiste jihadiste ont été recrutés, récemment, par la direction régionale de l'Equipement à Sfax. Des éléments de la même mouvance ont également intégré les secteurs de la santé, de la justice et du transport ferroviaire. D'autres salafistes comme Seif Eddine Raïes, porte-parole d'Ansar Al Chariaa, a été nommé sur un poste dans le secteur de l'enseignement…et la liste est encore longue. La Tunisie est aujourd'hui le pays qui voit les salafistes partout !