Samedi 5 octobre dans la matinée, les riverains du stade 15 octobre de Bizerte ont été vraiment surpris par la présence de dizaines d'ouvriers et d'engins s'affairant dans l'entourage de l'édifice. L'étonnement est compréhensible si l'on sait que cette agitation est inaccoutumée et que tout ce monde s'affairait à nettoyer l'environnement du stade. C'est qu'elles sont rares les interventions de ce genre, les mairies ayant toujours une action prioritaire en retard. Les habitants les plus blasés ont vite fait la relation entre cette action d'envergure et deux événements importants attendus par la ville : les festivités de la fête de l'évacuation pour laquelle tous les programmes en souffrance sont déterrés et la rencontre de football comptant pour les demi-finales aller de la coupe de la CAF. Mettons que les habitants n'ont pas tellement tort. Cependant, la nouveauté est que quatre mairies ont mis leurs moyens en commun pour cette action. El Alia, Menzel Jemil, Menzel Bourguiba et Bizerte ont décidé de conjuguer leurs efforts pour une action qu'à elle seule une municipalité est incapable d'entreprendre. D'où cette fructueuse collaboration. Cette opération s'est poursuivie aux abords du mausolée aux martyrs qui a retrouvé un nouveau look. Ne voilà-t-il pas un bel exemple d'entraide et de collaboration entre les différents services régionaux ? N'est-il pas permis de penser que ces entités locales pourraient, venir à bout de leurs problèmes de propreté précisément grâce à une politique volontariste et acceptée de coopération ? Cela est possible même si on pense qu'une campagne n'est que limitée dans le temps et dans l'espace. C'est tout simplement une question de mentalité. Ne dit-on pas selon un adage bien connu que « le fardeau de tous est léger » pour mettre en valeur les vertus de l'entraide ?