Les Bizertins assistent médusés au retour en catimini, et sous différentes formes aux étals anarchiques dans la rue Cheikh Driss et les rues y attenantes en centre-ville. Si aujourd'hui, des voitures et autres camionnettes envahissent la chaussée, y présentant nombre de denrées, ce sont les commerçants riverains qui investissent toute la largeur des trottoirs en y entassant leurs marchandises et en accrochant des objets pendant et heurtant les têtes des passants. Entre deux boutiques, vous ne manquez pas de tomber sur ces vendeurs de friperie, amoncelée sur des tréteaux de fortune. Et la saleté s'en revient avec une brutale impudence. Et gare à celui qui ose rouspéter ou intervenir. Et comme de bien entendu, les responsables municipaux semblent avoir oublié tout ce que la ville a dû subir pour se débarrasser de cet abcès hideux sur la face de la ville. Ils semblent pour l'instant laisser faire. Le réveil sera assurément dur, le jour où l'on voudra retrouver solution à ce problème et la ville pourrait revivre des événements douloureux des mois écoulés.