La Région des Marches a choisit le territoire tunisien pour instaurer son Desk Nord Afrique qui aura pour fonction principale la création d'une ouverture sur la zone en question. Ce Desk a été inauguré, récemment au Delta Center, en présence de MM. Riadh Bettaieb, ex-ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale, Sandro Fratini, président directeur général de Delta Consulting, Raimondo Di Cordona, ambassadeur d'Italie en Tunisie, Mourad Fradi, président de la Chambre tuniso-italienne de commerce et d'industrie (CTICI). M. Fratini a précisé que ce point d'assistance technique aux entreprises italiennes désirants s'installer en Tunisie ou à la recherche de partenaires tunisiens, marque le retour de la Région des Marches en Tunisie post-révolution. Aujourd'hui, a-t-il indiqué, la situation politique, en Tunisie, n'est pas dramatique, alors que celle sécuritaire reste préoccupante : « La région, déjà très liée à la Tunisie et en témoigne de cela le nombre important d'industriels « marchegianes » implantés en Tunisie, a décidé d'intensifier ses relations de collaboration avec la Tunisie, en mettant en place ce Desk qui répondra just-in-time aux demandes des sociétés italiennes intéressées par le marché tunisien, aussi bien pour celui de l'export que pour celui de l'import ». M. Fratini a, cependant, relevé une régression des exportations tunisiennes vers la Région des Marches causée, principalement par le ralentissement de certaines activités dues aux revendications sociales : « Les événements qu'a connus la Tunisie ont un effet négatif non seulement sur les relations tuniso-italiennes mais aussi sur tous les relations qu'entretient la Tunisie avec le reste du monde ». Pour sa part, Riadh Bettaieb a précisé que la Tunisie reste une destination privilégiée pour les investissements, mais un bon nombre des entreprises italiennes et étrangères attendent, toujours, le retour de la stabilité pour investir en Tunisie : « En tant que deuxième investisseur en Tunisie, les sociétés italiennes restent très importantes pour l'économie du pays. Plus de 3 000 entreprises étrangères sont implantées en Tunisie et emploient environ 330 000 salariés. On compte 747 entreprises italiennes qui génèrent plus de 6 000 emplois dans tous les secteurs ». L'ancien ministre a ajouté que le monde des affaires a besoin de personnes qui rêvent et qui réalisent pour avancer : « Cette manifestation est une preuve pragmatique de l'intérêt que porte la Région des Marches pour son ouverture vers le Maghreb, notamment la Tunisie, et la promotion des échanges avec les entreprises des différents secteurs ». Raimondo Di Cordona a précisé que la Tunisie est et restera un pays plein de compétences qui guideront le pays à bon port : « Certes, la situation sécuritaire est plus préoccupante aujourd'hui, mais je suis confiant et sûr que les autorités tunisiennes vont maîtriser la situation. N'oublions pas que cela doit passer aussi par l'instauration d'un climat stable, propice à l'essor économique ». Il a en outre affirmé que malgré la baisse des exportations, suite au ralentissement de certaines activités dues aux revendications sociales, les statistiques restent satisfaisantes : « Avec un volume d'affaires qui dépasse les 5 milliards d'euros en 2012, la présence italienne en Tunisie est importante. Notons aussi que l'Italie a été le premier pays créateur d'emploi en Tunisie l'année dernière et qu'environ 6.000 italiens vivent en Tunisie ».