Le prochain Chef du gouvernement doit s'engager à suivre, à la lettre, les différents points de la feuille de route. Si non, l'UGTT ne soutiendra pas la nomination de Mehdi Jomâa à la tête du prochain gouvernement. C'est ce qu'a déclaré Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole de l'Union générale tunisienne du travail. Dans une note publiée mercredi 18 décembre 2013 sur la page officielle Facebook de l'UGTT, M. Tahri a précisé que la feuille de route prévoit que le Chef du gouvernement et le gouvernement devraient être totalement indépendants. A cet effet, Mehdi Jomâa doit annuler les dernières nominations au gouvernement pour garantir un environnement électoral sain et pour que le processus électoral soit clair. Selon M. Tahri, le dossier des Ligues de protection de la Révolution, LPR, doit être remis sur table : « Les LPR sont impliquées dans plusieurs actes de violence. Il faut les dissoudre et arrêter ses sbires le plutôt possible ». Un autre point urgent, mais aussi important : l'ouverture du dossier sécuritaire et notamment le dossier des assassinats des deux leaders Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Sami Tahri a, en outre, souligné que le prochain Chef du gouvernement doit réviser le budget d'Etat, le code d'incitation aux investissements…et d'autres décisions économiques « importantes » annoncées par le gouvernement de Ali Laarayedh : « Mehdi Jomaâ doit faire ses preuves dans ses nouvelles fonctions. Il doit travailler sur un plan clair, ambitieux et réaliste pour remonter la pente économiquement. Il doit garantir la sécurité et un environnement adéquat pour des élections transparentes et justes ». Finalement, le porte-parole de l'UGTT a précisé que son organisme n'accepte pas des ministres « incompétents » : « Les ministres du prochain gouvernement devraient être sélectionnés selon leur compétence et indépendance ». Il est à rappeler que l'UGTT a annoncé que suite à la demande de plusieurs partis politiques dont certains sont accaparés par les réunions de leurs bureaux exécutifs, la réunion prévue aujourd'hui a été reportée au vendredi 20 décembre 2013 à 10 heures. Cette réunion était censée donner le coup d'envoi des pourparlers pour la détermination du calendrier de formation du gouvernement par le futur Chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, puis son entrée en fonction et, en conséquence la démission du gouvernement de Ali Laarayedh.