6000 personnes pour une salle de 5000 places ont assisté au rassemblement initié, dimanche 23 février 2014, par Nidaa Tounes. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes arborant des drapeaux tunisiens, venus de toute la presqu'île du Cap Bon, ont investi cette salle. Pour ce premier meeting, d'une série prévue à travers toute la Tunisie, Nidaa Tounes a voulu donner une dimension régionale à son combat. Le leader du parti, Béji Caid Essebsi, a passé en revue les circonstances de la création de Nidaa Tounes. Un parti à quatre affluents, a-t-il rappelé, destourien, syndicaliste, de gauche et indépendant, qui s'est formé spontanément afin de créer un équilibre sur l'échiquier politique national. « Ennahdha a affiché un bilan négatif. Ces deux ans sont à oublier. On n'avait pas le terrorisme avant. Ce sont eux qui ont encouragé la prolifération de ce phénomène qui nous a fait peur », a indiqué Béji Caid Essebsi. « Notre responsabilité, a-t-il affirmé, est grande et Nidaa Tounes voudrait compter sur toutes les forces vives du pays pour réaliser le changement responsable et défendre les valeurs de la démocratie et de la liberté. Rien ne nous arrêtera, rien ne nous empêchera ». Caid Essebsi a estimé qu'aucun mouvement ou parti, quelle que soit sa représentativité, ne peut diriger la Tunisie, que dans le cadre du consensus et que le Front du Salut pourrait entrer dans une alliance électorale. Le leader de Nidaa Tounes a souligné, en outre, que l'Union pour la Tunisie (UPT) est ouverte à un bon nombre de forces politiques démocratiques avec lesquelles il a mené des consultations signalant que le parti Al Jomhouri a décidé de quitter définitivement l'UPT. Il a appelé, ainsi, les dirigeants de ce parti au respect mutuel et à ne pas laisser cette affaire prendre une ampleur démesurée. Les élections approchent, a ajouté le leader de Nidaa Tounes, il incombe aux Tunisiennes et aux Tunisiens de redoubler d'effort afin de prémunir la révolution des dangers qui pourraient la guetter et réussir cette transition démocratique. Béji Caid Essebsi s'est dit optimiste quant à la poursuite prochaine du dialogue national qui va permettre de continuer l'application de la feuille de route et plus précisément, la révision des nominations qu'il a considérées «comme étant arbitraires et partisanes». M.Y Photos : Rached Berrazaga