Après l'horrible meurtre perpétré lundi dernier sur la personne d'un chauffeur de taxi que l'on a retrouvé carbonisé dans sa voiture, ses compères ont suspendu leur travail, observé un sit-in à l'entrée du pont, côté Bizerte et effectué une marche de protestation qui les a menés jusqu'au gouvernorat où ils ont été reçus par les autorités régionales. Ils leur ont exprimé leur atterrement face à ce crime odieux et leur crainte pour leur vie et leur sécurité, face à la recrudescence de ces agressions auxquelles ils sont quotidiennement exposés. Ils ont demandé un renforcement de la sécurité et des mesures pour assurer leur protection lors de leur travail. Les protestataires se sont ensuite rendus au district de la sûreté nationale pour discuter de l'affaire avec le chef du district et lui présenter leurs doléances. Comme première mesure, les chauffeurs de taxi ont été rassurés quant à une multiplication des rondes nocturnes de police dans les artères de la ville et une surveillance des endroits chauds de la ville pourrait être programmée. L'on rappelle qu'un chauffeur de taxi a été agressé, dans la nuit de lundi, par un groupe indéterminé de jeunes sous l'emprise de l'alcool. Ils l'ont emmené à la forêt de Rimel, où ils l'ont volé et tué avant de le brûler dans son véhicule.