Lors de son examen de l'évolution des indicateurs du secteur extérieur au début de l'année 2014, le Conseil d'administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), réuni le 26 février 2014, a noté la persistance des pressions sur les paiements extérieurs à travers l'élargissement du déficit courant du mois de janvier qui atteint 0,6% du PIB contre 0,3% pour le même mois de 2013. Ce résultat s'explique par la détérioration du déficit commercial, notamment la balance alimentaire et énergétique. Malgré ces évolutions, les avoirs nets en devises affichent une stabilité pour se situer à 11.621 MDT ou l'équivalent de 106 jours d'importation à la date du 24 février. Concernant l'évolution des prix, le conseil a souligné la détente relative des pressions inflationnistes avec le repli du glissement annuel des prix à la consommation au niveau de 5,8% en janvier 2014, contre 6% en décembre dernier. L'inflation sous-jacente a également baissé de 6,6% en décembre 2013 à 6,3% en janvier 2014. Le conseil a, toutefois, considéré que les risques du maintien de l'inflation à des niveaux élevés persistent encore et nécessitent la multiplication des efforts afin de maîtriser les facteurs contribuant à la hausse des prix, en particulier ceux relatifs à l'amélioration de l'offre et à la rationalisation des circuits de distribution. Sur le plan monétaire, le conseil a noté une stabilisation des besoins des banques en liquidité durant le mois de février courant, ce qui a porté l'ensemble des opérations de la politique monétaire effectuées par la Banque Centrale pour réguler le marché à 4.711 MDT à la date du 24 février courant, contre 4.981 MDT au mois de janvier. Le taux d'intérêt est revenu à 4,69% au cours de la même période, contre 4,71% en janvier 2014. Pour ce qui est de l'activité du secteur bancaire, le conseil a constaté le net repli du rythme d'évolution des dépôts au début de l'année en cours (+0,2% en janvier contre +1,4% en décembre 2013 et +7,4% pour l'ensemble de l'année 2013) sous l'effet de la baisse des dépôts à vue et de la décélération du rythme d'évolution des comptes d'épargne. Cette tendance a également concerné les concours à l'économie (0,2% contre 1,6%) en relation avec la contraction des crédits à court terme et la stagnation des crédits à moyen et long termes.