Après les attentats meurtriers du 17 juillet 2014 au Djebel Chaambi et qui ont coûté la vie à une quinzaine de nos vaillants soldats, certains de nos politiciens à courte vue, par pur machiavélisme ou peut-être encore par un calcul scélérat ont vite fait de trouver un coupable ou, à tout le moins, un complice. Et de poids ! A force de formules allusives, ils imputent une responsabilité hasardeuse à l'Algérie voisine, l'accusant, sans autre preuve que des extrapolations fantaisistes d'être de connivence, voire d'être un commanditaire potentiel des attentats. C'était en fait aller vite en besogne ! Ces déclarations ont tout d'abord offusqué le Chef du gouvernement, Mehdi Jomaa, qui a fustigé une certaine presse aux ordres de distiller ces venins destinés davantage à empoisonner les relations entre les deux pays voisins. La presse algérienne, de son côté, est montée au créneau, qui rappelle avec amertume que déjà, dans un récent passé, l'Algérie a été mise en cause dans les assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi ainsi que dans les événements du Djebel Chaambi de 2013. Voilà, annonce-t-elle, que « les accusateurs récidivent ». Les confrères algériens n'y vont pas par quatre chemins. Il s'agit pour eux d'une « minorité de personnalités » proches du mouvement Ennahdha, appuyés par quelques médias. Le quotidien de langue française l'Expression a rappelé en l'occurrence les démentis successifs des gouvernements algérien et tunisien tout en accusant les médias incriminés de diffamation et de bêtise. Il s'agit d'une campagne lancée contre l'Algérie par le mouvement islamiste « dont on connaît, assure la journaliste, le soutien aux 2000 terroristes partis guerroyer en Irak et en Syrie » Comme les accusateurs tunisiens, la presse algérienne n'hésite pas un seul instant à pointer Ennahdha du doigt. « Ce parti dont les gouvernements successifs ont plongé la Tunisie, un pays naguère pacifique, dans le désordre et le chaos » Pour les médias algériens, il est bien facile de désigner un coupable au-delà des frontières et de vouloir, par la même à voiler la vérité. Il ne s'agit, en définitive, que d' « une manipulation qui manque d'intelligence » Rached Ghannouchi, avance la journaliste, veut masquer l'échec de sa politique, aidé par des chaînes de télévision pro-Ennahdha, rappelant les positions du leader islamiste qui « trouve logique (sic !) que l'Algérie, premier partenaire de la Tunisie dans la lutte antiterroriste, organise des attentats dans [notre] pays ». La journaliste va plus loin encore en assurant que du temps des années rouges en Algérie, Ghannouchi a accusé le pouvoir algérien d'avoir arrêté dans les maquis puis exécutée des centaines de Marocains et de Tunisiens. L'occasion est bonne pour la journaliste de rappeler les dizaines de Tunisiens entraînés et formés dans le sud et qui ont participé à l'attaque du site gazier de Tiguentourine. En conclusion, la journaliste voit dans cette campagne généralisée contre l'Algérie une tentative visant à induire les Tunisiens en erreur et de vains efforts consentis par Ennahdha pour compromettre à tout prix les relations algéo-tunisiennes « en prenant pour otage un peuple qui a su, jusqu'à présent faire preuve de clairvoyance malgré la politique douteuse et dévastatrice des islamistes. » M.BELLAKHAL
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