Dans le cadre des mardis de l'Atuge (Association des Tunisiens des Grandes Ecoles), un intéressant débat a eu lieu, mardi 23 février dans l'un des hôtels de la capitale sur « le management des élites sportives en Tunisie ». Le débat qui a rassemblé tant de managers que d'anciens sportifs d'élites convertis en chef d'entreprises a essayé de décortiquer une réalité plutôt amère du sport en Tunisie. Il suffirait par exemple de souligner que le nombre de licenciés en Tunisie, tous sports confondus, ne dépasse pas les 1,7% alors ce même taux est de 47% en Norvège. Est-ce suffisant pour produire des sportifs de très hauts niveaux ? C'est que des invités tels que Zied Tlemçani, ancien joueur de football et gérant actuel d'une entreprise, Khaled Chansou, ancien président de la fédération Tunisienne de Foot, ou encore Youssef Kortbi, ancien président de la fédération Tunisienne de Handball et autres ont eu à débattre. Comme tout le monde l'avait constaté, le sujet est très vaste pour seulement être abordé au cours d'une seule table ronde. Il faudrait avant tout commencer par les problèmes économiques et financiers que connaissent les différentes associations sportives, et qui résultent dans la majorité des cas par la mauvaise gestion des responsables, majoritairement nominé, c'est-à-dire qu'aucune connaissance de la gestion, ni de la réalité de la vie du sportif n'est garantie. Les invités de l'Atuge ainsi que les participants ont évoqué plus qu'un mal du sport en Tunisie. L'état juridique toujours ambigu des associations, le manque de financement, l'insuffisance des infrastructures pour la pratique du football, le manque de soutien à plusieurs autres disciplines, la mentalité des sportifs, et autres. Un salut est amplement mérité par l'Atuge. Quant au sport tunisien, il semble que beaucoup de choses restent encore à faire, et que le chemin demeure encore long pour atteindre le niveau que les Tunisiens rêvent d'atteindre.