Les premiers résultats de l'enquête sur la gestion des zones industrielles (ZI) en Tunisie ont été présentés, jeudi, au cours d'une conférence de presse, organisée par l'Agence de coopération technique allemande (GTZ), en collaboration avec le ministère de l'Industrie et de la Technologie. L'enquête, cofinancée par l'Allemagne, a ciblé un échantillon de 42 groupements de maintenance et de gestion (GMG), 69 institutions, dont 17 institutions nationales (ministères, agences publiques, offices de développement) et 328 entreprises implantées dans les ZI et 408 riverains (habitants, visiteurs et employés au sein des ZI). L'enquête, qui vise à établir un niveau de référence sur la situation des ZI en Tunisie, a révélé que des problèmes liés au transport, à la pollution et à la sécurité, constituent les points faibles des ZI. Il ressort du document qu'en dépit d'un taux de satisfaction global acceptable des services fournis dans les ZI, (43% pour les entreprises et 65% pour les GMG), des problèmes inhérents à la fonctionnalité des GMG, à la qualité des infrastructures de base et à la maintenance des ZI, à la non-disponibilité d'informations sur les risques industriels (plus de 50% des enquêtés insatisfaits), sont, hélas, toujours d'actualité. Selon l'enquête, 43% des GMG enquêtées, restent non fonctionnels. Cette situation s'explique notamment par le refus des entreprises de payer leurs cotisations et par la méconnaissance des missions imparties à ces groupements. La même enquête relève que près de 71% des institutions enquêtées jugent le nombre de ZI dans le pays insuffisant: les régions les moins dotées sont celles du centre et de l'ouest du pays. Environ 58% des communes enquêtées se déclarent insatisfaites de la qualité des infrastructures. Les résultats de l'enquête montrent également un taux de satisfaction positif par rapport aux informations sur les risques industriels. Seuls 40% des riverains déclarent avoir des informations suffisantes sur ces risques alors que 43% affirment qu'il existe suffisamment d'informations sur les mesures de prévention. Les services rendus par les ZI les plus critiqués sont les transports publics, les infrastructures internes (éclairage public, places de parking, signalisation...), la liaison avec l'aéroport, la qualité du réseau d'eau pluviale...