M. Mohamed Ghannouchi, premier ministre, a ouvert, jeudi 16 avril 2010, la rencontre de partenariat Afrique - Tunisie dans le domaine des services en présence de décideurs politiques et d'acteurs économiques. Le premier ministre a souligné l'importance des services dans les économies modernes : c'est un facteur de développement économique et de progrès social, en témoigne l'exemple des pays avancés où les services dépassent désormais 60% du PIB. En Tunisie, la composante marchande du secteur des services représente aujourd'hui 43% du PIB, et contribue à 26% des exportations. L'objectif annoncé par le programme présidentiel 2009- 2014 est de porter la part des services marchands à plus de 50% du PIB et à plus de 30% des exportations, les priorités étant les technologies de l'information et de la communication, la santé, la logistique et les services financiers. « Cela permet, aujourd'hui, à la Tunisie, a-t-il précisé, d'avoir notamment des entreprises performantes dans les études où le flux d'exportations est de plus de 50 millions de dollars ». Le premier ministre a invité les africains à prendre part dans l'expertise tunisienne en matière de services surtout avec les projets en cours visant le renforcement de la dite-expertise dans le cadre des programmes de mise à niveau, de certification de compétences et d'élargissement des capacités de formation dans les disciplines répondant aux besoins du marché du travail, de manière à faire de la Tunisie une plateforme technologique et de services. Il a affirmé que la Tunisie est déterminée à aller de l'avant, sur la voie de l'établissement d'un partenariat fécond, un partenariat durable, mutuellement avantageux, avec tous les pays africains, que ce soit dans le cadre bilatéral, ou dans le cadre de la coopération triangulaire. Dans cette optique, il a annoncé que la Tunisie s'apprête à signer, prochainement, un accord commercial, d'investissement et de coopération technique avec l'union économique et monétaire ouest africaine (UMOA). L'accord est paraphé il y a quelques mois et compte accélérer les négociations visant l'adhésion de la Tunisie au marché commun d'Afrique orientale et australe (Comesa) et la conclusion d'un accord préférentiel avec la communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale. Les pays du continent africain disposent d'un fort potentiel dans les services, un secteur d'avenir qui contribue d'une manière soutenue à la croissance du PIB. La part des échanges de ce secteur dans le commerce international a été doublée entre 1980 et 2009, passant de 10 à 20%, soit à un rythme supérieur à l'évolution des échanges de biens. Le forum Tunis Afrique a pu dégager plusieurs possibilités de coopération concernant les domaines de l'ingénierie, les travaux publics et équipements collectifs, la gestion de l'eau, l'aménagement du territoire, l'électricité et l'électrification, l'éducation et les technologies de l'information et de la communication.