Club Finance Atuge vient d'organiser un petit déjeuner débat autour du thème : « Assurances en Tunisie : Etat des lieux, enjeux et perspectives » en présence de messieurs Béchir Elloumi (Directeur Technico-commercial de la Comar) et Nizar Layani (DSI Comar) et ce samedi 17 avril 2010 à Tunis. M. Elloumi a présenté, devant les atugéens financiers, les derniers chiffres de l'assurance en Tunisie, secteur qui contribue à 2% du PIB. Le secteur compte 19 compagnies, 660 agents d'assurances, 30 courtiers, 30 producteurs vie et 877 experts. La branche automobile est la colonne vertébrale du secteur en Tunisie puisqu'elle occupe prés de 46% du revenu contre 14% pour les assurances groupes et maladie, 13% pour la vie, 13% pour les incendies et transport et, 14% divers. Le secteur privé contribue à prés de 60% des primes contre 20% pour les mutuelles et le secteur public. Les 19 compagnies opérant sur le marché tunisien utilisent 440 millions de dinars de fonds propres ce qui présente un poids financier important pour le secteur. Ce poids est jugé non suffisamment exploité vu les potentialités importantes de développement. Les assurances en Tunisie est un secteur à cycle inverse c'est-à-dire que les charges réelles ne seront connues qu'à l'expiration des délais de garantie. Le prix de vente (la prime) est encaissé immédiatement, alors que la prestation (le règlement de l'indemnité), intervient ultérieurement. Les primes sont conservées sous forme de provisions techniques, pour faire face aux engagements futurs vis-à-vis des assurés, et sont placées. Les chiffres et réflexions dégagent une remarque majeure relative à la concurrence féroce et même atroce entre 19 compagnies opérant sur un marché restreint en termes de nombre d'habitants. Les agents, opérant parfois hors du rôle institutionnel de conseil et de communication, ne font aujourd'hui que du commercial et rien que du commercial pour faire face à la concurrence. Les clients réclament souvent sur le manque de communication sur les détails du contrat et les perspectives extra-techniques du dite-contrat tel que la fiscalité. Ces aspects ne peuvent que nuire à l'image de marque des assurances en Tunisie. Plein de solutions peuvent résoudre ce problème et ses répercussions telles que le renforcement des regroupements de compagnies pour créer des géants capables de prendre leurs destins en main et développer le secteur. Ces problèmes ne cachent pas les opportunités proposées par exemple par l'assurance vie qui enregistre un taux de croissance important chaque année (20%).