L'informatique est utilisée comme un moyen de communication mais elle est elle-même victime de la criminalité. D'une manière générale, la cybercriminalité est mal définie. Le concept est vaste, mais si aucune définition n'existe vraiment, son assimilation à l'ensemble de infractions commises sur ou grâce à Internet est acquise et dans le but de permettre à ses étudiants d'appréhender le mieux que possible leur environnement socio-économique et culturel que l'université Centrale de Tunis a organisé une conférence ayant pour thème : « la cybercriminalité : un défi pour le droit ». La cybercriminalité reste en outre un phénomène relativement discret : de multiples affaires d'intrusion dans les systèmes informatiques restent dans l'ombre, les entreprises ne souhaitant pas s'attirer une mauvaise publicité. Par ailleurs, dans la plupart des cas, les sociétés et les particuliers ne parviennent même pas à détecter les attaques dont ils sont victimes. Chamseddine Barnat, expert en droit des nouvelles technologies, a essayé devant un nombre important d'étudiants et d'enseignants et même cadres du ministère de l'intérieur de montrer que le droit cherchait à appréhender de manière globale et interdépendante la criminalité organisé à travers dit-il, « la toile numérique ». M Barnat a démontré qu'il existe des liens étroits entre le droit et les nouvelles technologiques. Il s'est interrogé, par la suite, sur les raisons qui favorisent la cybercriminalité et quels seront les instruments juridiques pour y faire face. Par ailleurs, le conférencier s'est attardé sur l'importance et les difficultés d'ordre technique d'identification du cyber-délinquant ; mais une note d'optimisme a été retenue, fort heureusement, à partir de son analyse qui résume a elle seule l'importance de la question : « La technique peut combattre la technique » affirme t-il.