L'intermédiaire en bourse MACsa vient de publier une étude sur le secteur bancaire en Tunisie. Cette étude, réalisée par Salma Zammit, Analyste Financier, estime que le secteur bancaire en Tunisie est en train d'afficher un changement considérable, qui s'inscrit dans un contexte de mondialisation des services financiers imprégné de plus en plus par la concurrence et la modernisation accrue des établissements financiers internationaux. Voici un extrait de cette étude : « Les efforts consentis par la Tunisie pour entrer dans plusieurs accords commerciaux reflètent bien son approche de libéralisation de l'économie. Cette ouverture économique a permis à la Tunisie d'être un partenaire privilégié de l'Union Européenne en étant le premier pays de la rive sud de la Méditerranée à avoir signé en 1995, l'accord d'association et de libre-échange avec l'Union Européenne. La coopération est étroite tant sur le plan économique que sur les plans culturel, social… De plus, la Tunisie est liée par des accords préférentiels avec les pays maghrébins et arabes via des accords régionaux. Aussi, les accords bilatéraux instituant une zone de libre-échange avec la Turquie, l'Egypte, le Maroc, la Jordanie, l'Irak et la Libye régissent les échanges avec ces pays. D'autres accords de libre échange sont en cours de négociation avec d'autres pays de la région. Pour accompagner cette ouverture, plusieurs réformes ont été engagées dans le domaine des investissements étrangers. En effet, l'investissement est libre pour les nationaux et les étrangers dans la majorité des secteurs d'activité. Tout investisseur étranger peut détenir jusqu'à 100 % du capital du projet sans autorisation dans la majeure partie des secteurs. Les investisseurs étrangers sont aussi libres de rapatrier les bénéfices et le produit de cession du capital investi en devises. Toutes ces réformes ainsi que la stabilité notamment économique du pays et l'amélioration progressive de l'environnement des affaires ont fait de la Tunisie un pays attractif pour l'investissement étranger. Ces dernières années, les IDE (hors investissements de portefeuille) ont été multipliés par 5 en cinq ans : de 402,9 MTND en 1997 à 2070,8 MTND en 2007 et l'Etat vise un objectif pour le prochain quinquennat (2007-2011) de 7 800 MTND contre 5 000 MTND durant 2002-2006, soit un flux annuel d' IDE de 1 500 MTND. Selon le dernier rapport sur la compétitivité globale 2007-2008 élaboré par le Forum Economique Mondial de Davos et l'Université américaine Harvard, la Tunisie est le pays le plus compétitif de la région Afrique du Nord, au second rang en Afrique et 4éme rang au niveau arabe en matière de libre circulation des marchandises. Ce rapport classe la Tunisie au 16éme rang sur 118 au plan de la bonne sécurité de l'environnement des affaires. De plus, les agences de notation et les institutions financières ont attribué des notes et appréciations respectables à la Tunisie. Cette marque de confiance est due notamment à sa classification en troisième catégorie de risque d'après l'OCDE, à l'attribution de «Investment Grade», à la bonne gestion de sa dette et également à la stabilité politique dont elle jouit. Ceci a été aussi affirmé par l'agence de notation financière japonaise 'Rating and Investment Information, Inc (R&I)' qui a annoncé, récemment (en Mars 2008) sa décision d'améliorer la notation du risque souverain de la Tunisie, la relevant de 'BBB+' à 'A-' avec perspective stable. La vague de privatisation que connaît le pays va de pair avec l'intention de rendre la Tunisie une destination attractive pour les investissements. Plusieurs institutions publiques ont été privatisées et d'autres sont en voie de privatisation. Le secteur des services a été en tête des privatisations en termes des recettes de privatisation (80,6%) et en terme de nombre d'entreprises (52,2%). » Télécharger l'intégralité de l'étude