Total a signé un accord avec le Qatar pour investir en commun dans l'amont pétrolier en Afrique. Les investissements se feront en Afrique de l'Ouest et "plutôt dans la production", a précisé le directeur général du groupe pétrolier français, Christophe de Margerie, en marge d'un forum sur la finance et l'investissement au Qatar, à l'occasion duquel l'accord a été signé. "C'est un partenariat qui consiste à décider d'investir ensemble et sans spécifier à l'avance dans quels projets", a-t-il ajouté, sans rien dire des montants d'investissements envisagés. Total et le Qatar, premier pays exportateur de GNL (gaz naturel liquéfié) au monde, sont déjà partenaires en Mauritanie. Le Qatar a représenté près de 8% de la production du groupe français en 2009. Total détient dans le pays des intérêts dans les champs d'Al Khalij et North Field, dans Dolphin, ainsi que dans l'usine de Qatargas 1 et le train 2 de Qatargas 2. Interrogé sur sa vision des prix du pétrole, Christophe de Margerie a répondu: "A un peu moins de 80 dollars (le baril), c'est un prix qui permet d'investir de manière pérenne (...). A ce stade, c'est plutôt quelque chose qui aurait tendance à conforter à la fois le consommateur et le producteur." --------------------------- Dubaï prêt à injecter 9,5 milliards de dollars dans Dubaï World Les autorités de l'émirat de Dubaï ont annoncé leur intention de recapitaliser le conglomérat public Dubai World et de rembourser la dette obligataire de Nakheel en injectant 9,5 milliards de dollars (7,1 milliards d'euros) de capitaux frais sans nouvelle aide d'Abou Dhabi. L'objectif de cette apport de fonds est de rembourser tous les créanciers dans un délai de huit ans. Dubai World et Nakheel avaient provoqué un début de panique sur les marchés financiers en novembre dernier en demandant à leurs créanciers un moratoire sur leur dette, qui avoisine 26 milliards de dollars au total. L'affaire avait suscité l'inquiétude sur la transparence et la santé des finances de la région. Le gouvernement précise que les nouveaux financements qu'il est disposé à apporter à Dubai World et Nakheel incluent 5,7 milliards de dollars issus du prêt de 10 milliards que lui a accordé l'émirat d'Abou Dhabi mi-décembre, complétés par ce qu'il présente comme "les ressources internes du gouvernement de Dubaï".