Lors d'une conférence de presse tenue le vendredi à Varsovie par la Banque européenne d'investissement (BEI), des hautes responsables de l'Union européenne ont proposé la création d'un « Schengen de l'énergie », un réseau transfrontalier entre les 27 membres de l'UE et leurs principaux partenaires énergétiques en Russie, en Asie centrale et en Afrique du Nord dont la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, rapporte Romandie sur son site web. En fait, la conférence ayant pour thème « La diversité dans les domaines de l'énergie et des transports : stratégies durables, priorités et besoins », et vise à faciliter le dialogue entre les principales parties prenantes, identifier les priorités et échanger des informations sur les besoins et les possibilités de financement pour contribuer à aligner les politiques sur les nécessités dans la région. « Avec un réseau intelligent et de bonnes connexions, nous pouvons imaginer de l'électricité en provenance de centrales nucléaires russes et ukrainiennes, et de Desertec dans le Sahara », a déclaré le président du Parlement européen Jerzy Buzek. De même, le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger, a indiqué « Nous avons en fait besoin de créer une sorte de « Schengen de l'énergie », une fois possible techniquement, économiquement et financièrement, ce serait une solution viable pour nous ». M. Oettinger s'est aussi prononcé pour des consultations plus étroites de l'UE avec ses principaux fournisseurs d'énergie : « Je crois que la Tunisie, l'Algérie et d'autres pays de la Méditerranée pourraient se joindre à nous dans nos discussions sur l'énergie », a dit le commissaire européen. « Je crois que la Turquie pourrait également rejoindre notre infrastructure énergétique, de même que la Géorgie et l'Azerbaïdjan. J'espère la même chose pour la Russie et le Turkménistan, et dans un avenir plus lointain pour l'Irak aussi », a-t-il ajouté.