Le déluge d'immigrés clandestins partant des côtes Tunisiennes semblent déclencher une « crisette » entre leur pays et ses partenaires européens. La France, cependant, semble continuer son hémorragie de perte de crédits auprès des Tunisiens, puisque le gouvernement de l'Hexagone a été le plus pointé du doigt avant et après la chute et la fuite de Ben Ali. Ainsi, c'est le ministre de l'industrie français, Eric Besson, qui prend l'initiative pour parler au nom du Gouvernement de Sarkozy pour affirmer « qu'il n'y aurait pas de tolérance pour l'immigration clandestine » au sujet des flux de Tunisiens vers l'Italie, estimant que les soutiens de Zine El Abidine Ben Ali pouvaient prétendre à l'asile politique. 5 000 immigrants clandestins étaient arrivés sur les côtes de Lampedusa en cinq jours, ce qui a poussé l'ancien ministre de l'immigration de mettre en garde les Tunisiens contre la traversée de la Méditerranée, « un cimetière à ciel ouvert ». « Ne faites pas cela. Ne le faites pas parce que vous mettez votre vie en danger et ne le faites pas parce que l'entrée en Europe, contrairement à ce que vous pensez, n'est pas automatique », a-t-il conseillé. « Ceux qui sont arrivés en Italie vont voir leur situation individuelle regardée au cas par cas ; ceux qui ont droit à l'asile, ceux qui s'estiment menacés et qui vont en apporter la preuve, vont pouvoir rester sur le sol européen, mais tous les autres vont être reconduits dans leur pays. Donc prise de risques insensés pour un résultat extrêmement limité pour eux », a-t-il précisé, dans un entretien sur Canal + au sujet des soutiens du président déchu. Pour arrêter les flux en provenance de Tunisie voire d'Egypte, Eric Besson suggère de « tout faire pour que cette transition démocratique réussisse » et « accompagner autant que faire se peut – ça peut être la responsabilité de l'Union européenne – sur le chemin de la prospérité économique ».