Hier, l'aéroport de Monastir a été en plein mouvement social, ce qui a provoqué des désagréments pour les voyageurs. Ainsi, les manifestants ont réclamé le départ de l'opérateur turc TAV, gestionnaire de l'aéroport. Ce qui est surprenant, ce sont les salariés d'une entreprise commerciale externe, opérant au sein de l'aéroport qui auraient menés le mouvement, entraînant certains employés de ce même aéroport. La revendication était de revenir sous la tutelle de l'opérateur public, l'Office de l'aviation civile et des aéroports (OACA), par crainte d'une cessation d'activités de la plate-forme de Monastir et du transfert de tous les vols sur Enfidha, selon « Destination Tunisie.info ». Et pourtant, la gestion de l'aéroport de Monastir par la société TAV s'inscrit dans le cadre d'un accord passé avec le gouvernement tunisien qui a accordé à la partie turque la construction et la gestion de l'aéroport d'Enfidha d'une part et la gestion de l'aéroport de Monastir d'autre part pour une période de 40 ans à partir de la date d'entrée en vigueur du contrat. A noter que la société TAV, suite à ce contrat, est tenue de garder l'aéroport de Monastir opérationnel et de maintenir les emplois avec les mêmes avantages sociaux. Les grévistes ont évoqué des vols prévus initialement sur Monastir qui auraient été volontairement déviés sur Enfidha. En réponse, une source de la TAV a souligné que cela relevait de la fabulation puisqu'il est impensable qu'un avion prévu pour atterrir sur un aéroport donné soit dévié sur un autre sans raison valable. Toutefois, les redevances aéroportuaires sont exactement les mêmes pour les deux aéroports, celles-ci étant fixées par décret au niveau de l'Etat tunisien.