Le constructeur européen Airbus SAS, a annoncé que les événements qui se déroulent dans la région Mena (Middle East and North Africa) va lui coûter l'annulation de pas moins de 60 commandes en 2011, soit 40% des estimations sur le marché à plus grand potentiel de croissance dans le monde. Des transporteurs tels qu'Egypt Air, la deuxième plus grande compagnie en Afrique, a indiqué son besoin de nouveaux engins mais qu'il est actuellement dans l'incapacité de signer des contrats, comme l'a annoncé Habib Fekih, président d'Airbus pour la région du Moyen Orient : « Je pense que nous allons atteindre la concrétisation de 90 à 100 commandes » a dit le responsable tunisien d'Airbus dans une interview à des médias à Dubaï. « Avant les événements dans la région, j'aurais dit que nous étions dans la capacité d'assurer la concrétisation de 150 commandes, facilement. Le potentiel existait au début de cette année dans certains pays instables en ces moments », a t-il encore dit. Airbus, qui adopte, depuis quelques années, une stratégie où elle se concentre de plus en plus sur les pays arabes afin de limiter son retard devrait aussi « considérer une revue de ses ambitions » en ce qui concerne les livraisons, puisque les gouvernements avec lesquels le constructeur a signé ses contrats ont été éjectés, comme c'est le cas en Tunisie et en Egypte, ou encore au Yémen, en Syrie, au Bahreïn et en Libye, a aussi souligné Habib Fekih. Les commandes provenant des pays de la région sont d'une valeur de 492 milliards de dollars. Selon H. Fekih « les agitations politiques devraient causer un retard de livraisons, mais ne pourront pas causer des annulations ». La demande est encore plus importante dans la région du Moyen Orient qu'en Europe et en Asie.