« La France fournira une aide de 350 millions d'Euros pour la période 2011/2012 afin de soutenir la Tunisie notamment par le biais de l'Agence française de développement (AFD) », a annoncé M. Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères. A l'issue de son entretien, mercredi 20 avril 2011, à Tunis, avec M. Béji Caid Essebsi, Premier ministre du gouvernement provisoire, M. Juppé a précisé que cette aide sera consacrée principalement aux projets dans les domaines de la formation, de la lutte contre le chômage, de la rénovation urbaine et de la gouvernance. Le chef de la diplomatie française qui effectue une visite de travail en Tunisie qu'il a qualifiée de « voyage d'amitié et de solidarité » a salué « un grand mouvement » parti de la Tunisie. Ce mouvement, a-t-il ajouté, s'est passé avec un grand sens de responsabilité et avec beaucoup de maturité politique. Il a affirmé que « La France souhaite profondément le succès de ce mouvement qui voit s'affirmer des idées auxquelles nous tenons depuis longtemps, à savoir la liberté des peuples et celle des citoyens, mais également la liberté d'expression, la démocratie et les droits de l'Homme ». L'entretien a, par ailleurs, porté sur la question de l'émigration « une question, a indiqué le ministre français, extrêmement sensible des deux côtés de la Méditerranée, qu'il faut traiter d'une manière dépassionnée ». « La France n'est pas un pays fermé. Ce n'est pas une citadelle ni une forteresse, a-t-il dit, relevant que son pays accueille, chaque année, 200 mille étrangers et abrite une communauté tunisienne de 500 mille personnes dont 13 mille étudiants ».