* Une aide de 350 millions d'euros de la France pour des projets correspondant aux priorités de la Tunisie * M. Juppé: La Révolution tunisienne s'est passée avec "un grand sens de responsabilité et avec beaucoup de maturité politique." * La Tunisie invitée à la réunion du G8 en mai, à Deauville TUNIS, 20 avr 2011 (TAP) - Le ministre français des Affaires étrangères, M. Alain Juppé, a annoncé, à l'issue de son entretien, mercredi, à Tunis, avec M. Béji Caid Essebsi, Premier ministre du gouvernement provisoire, que la France fournira une aide de 350 millions d'Euros pour la période 2011/2012 afin de soutenir la Tunisie notamment par le biais de l'Agence française de développement (AFD) pour des projets correspondant aux priorités de la Tunisie, particulièrement, dans les domaines de la formation, de la lutte contre le chômage, de la rénovation urbaine et de la gouvernance. Le chef de la diplomatie française qui effectue une visite de travail en Tunisie qu'il a qualifiée de « voyage d'amitié et de solidarité » a mis l'accent, à l'issue de sa rencontre avec M. Caid Essebsi, sur "les relations profondes et anciennes" qu'entretiennent la Tunisie et la France "sur tous les plans". Evoquant la Révolution du 14 janvier, le ministre français a salué « un grand mouvement » parti de la Tunisie et qui touche désormais tout le monde arabe suscitant beaucoup d'admiration et de respect auprès des français. Ce mouvement, a-t-il ajouté, s'est passé avec un grand sens de responsabilité et avec beaucoup de maturité politique. Il a affirmé que " La France souhaite profondément le succès de ce mouvement qui voit s'affirmer des idées auxquelles nous tenons depuis longtemps, à savoir la liberté des peuples et celle des citoyens, mais également la liberté d'expression, la démocratie et les droits de l'Homme ». L'entretien a, par ailleurs, porté sur la question de l'immigration « une question, a indiqué le ministre français, extrêmement sensible des deux côtés de la Méditerranée, qu'il faut traiter d'une manière dépassionnée en essayant de dialoguer et de se comprendre mutuellement pour réaliser les objectifs établis à court et à long termes, notamment à l'effet de réduire les écarts de développement et les inégalités entre le Nord et le Sud ». A ce sujet, M. Juppé a indiqué que la France n'est pas un pays fermé. Ce n'est pas une citadelle ni une forteresse, a-t-il dit, relevant que son pays accueille, chaque année, 200 mille étrangers et abrite une communauté tunisienne de 500 mille personnes dont 13 mille étudiants. Le ministre français des Affaires étrangères a, en outre, déclaré qu'il est venu porter une invitation adressée par Nicolas Sarkozy, président de la République française, à la Tunisie pour assister à la réunion du G8 prévue à Deauville, à la fin du mois de mai prochain.