Dimanche, 12 février, à 19h GMT, au stade de l'Amitié de Libreville, les Eléphants de la Côte d'Ivoire affronteront les Chipolopolos de la Zambie, en finale de la 28e édition de la coupe d'Afrique des nations. Une page d'histoire gravée à jamais dans les annales du foot africain. Qui d'entre la Côte d'Ivoire et la Zambie va succéder à l'Egypte ? Les férus du ballon rond du monde entier ont les yeux rivés sur Libreville où se jouera, ce dimanche, la finale de la 28e édition de la Can. Une ultime bataille qui mettra aux prises un grand favori de la compétion et un outsider qui a fini de surprendre plus d'un. Ainsi, aussi bien du côté des protégés de François Zahoui que de ceux de Hervé Renard, l'opportunité de se hisser sur le toit de l'Afrique se présente. Cela parce qu'on ne joue pas la finale d'une coupe d'Afrique, tous les ans et la route est longue et périlleuse. Pour les chipolopolos, il a fallu dix huit ans, pour que la sélection caresse, enfin, de sa main, le trophée de la plus grande compétition de football continentale. Il n'en est pas ainsi pour Didier Drogba et ses coéquipiers qui ont été très proches du sacre, il y a seulement six ans. Ce duel entre l'Afrique de l'Ouest et celle Australe est une affiche qui, au départ de la compétition, n'était envisagée dans les pronostics de la plupart des observateurs. Au fil des rencontres, tout le monde, sans doute, l'a-t-il espéré. Une opposition de style, trois duels à distance, un sacre continental, ainsi peut-on résumer l'attraction de ce match. Il y aura beaucoup de duels. D'abord un duel d'entraineurs entre François Zahoui et Hervé Renard, ensuite, un autre des deux gardiens, Copa Barry et Kennedy Mweene, pour le trophée de meilleur gardien, et enfin, celui des meilleurs buteurs entre Didier Drogba et Emmanuel Mayuka, auteurs de trois (03) buts, chacun. Toutefois, sur le papier, la Côte d'Ivoire part avec la faveur des pronostics. En effet, jusque-là, les statistiques plaident en faveur des éléphants qui ont la meilleure défense, avec zéro but encaissé, et la meilleure attaque, 9 buts marqués. Didier Drogba et ses co-équipiers ont dû forcer leurs talents pour arriver à ce stade de la compétition, même s'ils n'avaient pas convaincu, lors des phases de poules. Mais, au finish, les Ivoiriens ont la sérénité, dans leur vestiaire et une certaine cohésion dans le jeu. Cette Côte d'Ivoire est capable de franchir l'obstacle zambien. Il faut, quand même, que ses attaquants soient plus réalistes car, ils ont manqué beaucoup d'occasions nettes de but, lors de la demi-finale. Ce qui risque de leur porter préjudice, face à une équipe zambienne conquérante et teigneuse. Ils ont toujours été outsiders, face aux supposés favoris, comme le Senegal, le Ghana qu'ils ont, malgré tout, sortis. Leur ambition a grandi, au fur et à mesure que les matchs avançaient, avec un spécial Mweene. Le gardien zambien du club sud-africain de Free State Stars, a arrêté un penalty d'Asamoah Gyan. Cela lui a permis de commencer idéalement un match au cours duquel, il a été, à plusieurs fois, sollicité. Les Ivoiriens auront donc fort à faire devant des joueurs vifs, rapides et percutants, comme Rainford Kalaba, Chisamba Lungu, Mayuka et autres, emmenés par l'expérimenté Christopher Katongo. L'agressivité, la percussion et l'envie ne manqueront pas aux poulains d'Hervé Renard qui ont soif de remporter, au moins, une fois, le prestigieux trophée de la Can. A peine remis des moments d'intenses émotions, vécus lors des recueillements aux tombes des victimes de la catastrophe de 1993, l'équipe de la Zambie retrouve le chemin du stade pour une ultime rencontre. L'heure de vérité. Cette finale est donc partie pour être explosive.