En cette période estivale, l'approvisionnement en eau potable reste le défi majeur des habitants de plusieurs villages du gouvernorat de Kairouan qui souffrent de la soif en raison d'absence de raccordement au réseau de la Sonède à cause de la dispersion géographique. Et la vente de l'eau à ces ruraux par l'intermédiaire des groupements hydriques sauve quelque peu la situation des assoiffés malgré l'existence de beaucoup de problèmes dus au non-paiement des factures, ce qui oblige souvent ces groupements à arrêter d'approvisionner ses adhérents en eau potable. D'ailleurs, la dette de ces groupements dans le gouvernorat de Kairouan s'élève à 2 milliards, sachant que le coût du m3 est calculé sur la base des dépenses relatives à la maintenance du réseau, à la consommation d'énergie nécessaire, à la production de l'eau ainsi qu'au paiement des ouvriers. Par ailleurs, le forage de puits anarchiques est un phénomène de plus en plus fréquent, outre le fait de casser les vannes et les canalisations de la Sonède dans le but d'avoir de l'eau gratuite. D'autres ont recours à différents moyens pour assouvir leur soif comme l'exploitation des majels, l'achat de citernes et le recours à des puits privés. Notons que pour la saison estivale 2015, le gouvernorat de Kairouan avec la collaboration du CRDA et de la Sonède a décidé la sécurisation de l'approvisionnement en eau potable, et ce, en réservant une enveloppe de 500.000D (contre 300.000D l'été dernier) pour la campagne de lutte contre la soif. En outre, il a été décidé d'accélérer le rythme d'exécution du programme d'adduction d'eau potable. Ainsi, par exemple, la semaine prochaine démarrera le projet d'adduction de l'eau potable à El Briket (Nasrallah) pour un coût de 3MD.