Malgré le boycott imposé par le syndicat général de l'enseignement de base, la première journée du concours d'admission dans les collèges pilotes s'est déroulée dans de bonnes conditions au sein des 6 centres d'écrit du gouvernorat de Kairouan (au lieu des 13 prévus) ayant accueilli 1.621 candidats. Ainsi, au collège de Bouhajla, 12 salles ont été aménagées, au collège de Haffouz, 12 salles, au collège de Sbikha, 5 salles, au collège de Hajeb El Ayoun, 4 salles, au lycée Ibn Rachik à Kairouan, 30 salles, et au lycée Dar El Amen, 30 salles, pour la 6e. En outre, le direction régionale de l'éducation et la Soretrak ont mis à la disposition des candidats qui doivent se déplacer d'une délégation à une autre pour passer le concours des bus, à partir de 6h30, pour faciliter leurs déplacements. Un important dispositif sécuritaire a été mis en place autour de tous les centres d'écrit et aucune anomalie n'a été enregistrée à part quelques sit-in organisés par des instituteurs mécontents des mesures prises par le ministère en ce qui concerne la retenue sur leurs salaires et le passage de tous les élèves. A leur sortie des centres d'écrit, la plupart des candidats ont jugé abordables les épreuves d'arabe et d'anglais dont les thèmes sont à la portée d'un élève ayant bien travaillé au cours de l'année. Devant le lycée Ibn Rachik et dans un brouhaha général, on discute énormément en montrant les brouillons et en affichant un air plutôt décontracté dont on a besoin pour un marathon de 3 jours. En effet, le stress et le trac de la veille ont laissé la place à un esprit combatif comme nous le confie le jeune Youssef Z. ( 12 ans ) : «Comme les places sont chères au collège pilote, j'ai essayé de me surpasser pour être parmi l'élite afin que mes parents et mes instituteurs soient fiers de moi... Je suis confiant quant au choix des enseignants qui feront la correction. Mes amis et moi adressons un message positif à tous les responsables au sein du ministère et du syndicat afin qu'ils finissent par dialoguer !»