Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, ce jeudi 20 juin 2025, un conseil ministériel consacré à l'examen des projets de loi en cours d'élaboration. Il a affirmé que le conseil ministériel a examiné des projets de loi relatifs à la santé ainsi qu'à la réhabilitation de plusieurs quartiers résidentiels. Kaïs Saïed a d'abord souligné l'inefficacité du rendement administratif, tout en rappelant que certains établissements publics agissent à l'encontre des politiques de l'Etat. Il a également affirmé que plusieurs acteurs œuvrent à aggraver la situation dans le but de semer le désordre. « Il est inconcevable que le président de la République intervienne à l'aube pour faire le travail d'un agent administratif qui dort au Kef. Ensuite, ils disent que le réseau de distribution de l'eau potable s'est détérioré, et comme par magie, cette détérioration coïncide avec l'Aïd, puis deux jours plus tard tout revient à la normale », a dénoncé Kaïs Saïed, en faisant aussi référence aux coupures d'électricité, estimant qu'il est inacceptable de tolérer de tels agissements. Il a ensuite qualifié les circuits de distribution de circuits d'affamement, exhortant les ministres à entamer une révolution administrative et culturelle, après avoir mené à bien la révolution législative. « Ceux qui prétendent être victimes sont à l'origine de la situation dans laquelle se trouve le pays. Aujourd'hui, il faut que tout le monde se tienne dans le même rang », a-t-il poursuivi, réaffirmant que la Tunisie est souveraine et que certains pensent trouver refuge dans des ambassades étrangères. Il a également affirmé que ceux qui critiquent sur les médias et les réseaux sociaux sont des traîtres qui ne méritent aucun intérêt. « Ceux qui se sont infiltrés dans l'administration agissent pour les intérêts d'un lobby de dix familles qui contrôlent l'économie et pensent que les richesses de la Tunisie leur appartiennent », a encore dénoncé Kaïs Saïed. Il a ensuite cité un expert économique qu'il a qualifié d'escroc et qui, selon lui, a vu son dossier judiciaire dissimulé. Cet ancien ministre, soutenu par des parties étrangères, aurait vendu un bien deux fois et se permet aujourd'hui de donner des leçons, notamment concernant les conséquences économiques de la loi sur l'interdiction de la sous-traitance. « Quand ils disent que la Tunisie est en crise économique, c'est uniquement pour semer le chaos. Le sport, la santé, l'agriculture, et même les barrages sont des secteurs détruits par ces lobbys », a-t-il ajouté. Enfin, le président de la République a expliqué qu'il faut instaurer une politique claire et une liste de priorités pour les importations, estimant qu'il est temps de mettre un terme aux agissements de ces lobbys.