Un dinosaure vorace dans un parc d'attraction... Les tentatives pour le tuer sont vaines. Mais c'est sans compter sur l'intelligence de l'homo sapiens Jurassic World est un film réalisé par Colin Trevorrow et, bien sûr, Steven Spielberg, féru de fiction, met la main à la pâte... Producteur du long métrage, il lâche encore une fois ses dinosaures dans la nature. Vingt-deux ans après l'ouverture de Jurassic World, un parc calme et fréquenté par des milliers de visiteurs, les scientifiques de Claire Dearing (Bryce Dallas Howard) trouvent une nouvelle espèce. La première créée par l'homme, histoire de captiver les visiteurs. C'est ainsi que Indominus Rex voit le jour, un hybride gigantesque, un fou furieux, et de surcroît intelligent. Coup de théâtre, il échappe à la vigilance de ses gardiens et s'échappe de son isoloir. Entretemps, les neveux de Claire sont lâchés dans la nature. Paniquée, la maîtresse des lieux a un seul espoir nommé Owen (Chris Pratt), le dompteur d'un groupe de velociraptors. Ce dernier accepte de les aider et l'aventure commence, une aventure en 3D où les cinéphiles dont la majorité sont des adolescents se retrouvent eux-mêmes impliqués dans le film. La 3D offre une belle qualité d'image, le spectateur a l'impression d'être sur le terrain. Il est absorbé par l'action qui s'empare de ses émotions, on a l'impression de pouvoir toucher les dinosaures. Une fois Indominus Rex lâché dans la nature, le rythme devient effréné, l'action est speed et bien soutenue. Pas un moment de répit, le dinosaure échappé est traqué mais en vain il engloutit tout sur son passage, carnivore, il se nourrit d'êtres humains. Rien ne l'arrête, la visite tourne au cauchmar et le rythme est haletant. Gros plan sur le monstre, belle prise de vue portée par des effets spéciaux high-tech. On ne lésine pas sur les moyens pour semer terreur et chaos. Owen lâche ses velociraptors pour attaquer le monstre gigantesque, mais il n'en fait qu'une bouchée. Un seul survit à cet hybride menaçant qui sème la mort. Owen et Claire se démènent, l'Indominus sème le chaos, le suspense est à son comble et les scènes déferlent, pas le temps de respirer, le spectateur est presque hypnotisé, prisonnier de ces scènes. Poussée d'adrénaline, les cinéphiles adolescents sont pris au piège, pas un mot. Ils sont concentrés, un film à grand budget qui nous offre quand même du remâché. C'est une récidive, il y a le méchant dinosaure et les bons sauveurs, les héros ; l'émotion monte à pas de géant, la 3D aidant. C'est le silence dans la salle, les jeunes sont littéralement captés par l'aventure. Aucun humain n'a pu tuer ce gigantesque Indominus Rex, clair-obscur pour booster l'adrénaline, les scènes capturent l'attention, le monstre crève le grand écran et le suspense est à son comble. Les héros vont-ils survivre à tant d'horreur ? Rien de nouveau, on connaît déjà la fin. C'est du déjà vu, on sait déjà que cette menace reptilienne va être vaincue. Un autre dinosaure va mettre fin à ce chaos, le vieux T. Rex, le vieux dinosaure de Jurassic Parc, aidé par le velociraptor survivant de cette bataille sans merci. L'Indominus Rex est poussé dans les profondeurs et englouti par un autre reptile. Tout est mal qui finit bien. La chute du film était prévisible, les neveux de Claire sont sauvés et Owen tombe amoureux d'elle. De grâce, pas un autre film sur ces reptiles, c'est du remâché et loin de faire triturer les méninges des jeunes, on sait déjà qu'il y aura panique dans le prochain parc et que les méchants vont mourir, les bons vont survivre et le dinosaure sera tué... Alors finissons-en avec cette fiction remâchée... Spielberg, tu en a trop fait cette fois-ci.